Gran Canaria est une île fascinante et encore largement sauvage, située en face de la côte marocaine immergée dans l’Atlantique, qui a un climat doux et tempéré pendant la plupart de l’année mais qui peut vous étonner avec les vagues soudaines de chaleur de l’Afrique qui viennent directement du continent.

Notre ami Luca Papi a gagné pour la deuxième fois consécutive la TransGranCanaria 360, une compétition ultra trail de 265km, qui sillonne une bonne partie de l’île de Gran Canaria, à travers toute sa beauté naturelle, tout en passant des côtes vers l’intérieur, par des maquis luxuriants et des zones presque désertiques.

À partir de mercredi le 4 mars à vendredi le 6, Luca a dominé la course, et il est resté pratiquement toujours en tête, se battant jusqu’au 160km avec Goshi Osada, et à suivre avec Esteban García Rodriguez: Esteban est arrivé deuxième, environ 50 minutes après Luca, en distanciant le tiers de près de 7 heures.

Luca a gagné en 50 heures et 59 minutes une compétition qui est un exploit en soi, le fait qu’il l’a fait pour la deuxième année consécutive, rend sa performance encore plus spéciale.

Nous l’avons rencontré samedi pour le féliciter et lui demander une brève interview sur sa victoire exceptionnelle.

“Bonjour Luca comment allez-vous ? Comment vous sentez-vous?”

L: “ça va, mais je reconnais que je suis très fatigué.

Je suis très heureux de cette victoire, la TransaGranCanaria est une course spéciale pour moi …tout a commencé ici il y a six ans, la première course que j’ai faite avec WAA, et donc pour moi il s’agit d’une course symbolique, mais cette année a été difficile même en considération du haut niveau des participants.”

“Il s’agit d’une course que vous aimez beaucoup, mais que cette année vous a surpris par sa complexité. Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées le long du chemin?”

L: “Oui, j’adore cette compétition et cet endroit. Il y a une atmosphère folle, des étapes à travers de beaux endroits pour se rendre dans des pays où vous mangez du pain devant la boulangerie et vous rencontrez des gens sympas. J’aime vraiment cet endroit et les gens qui y habitent. Même le parcours chaque année est conçu pour vous amener voir quelque chose de nouveau …. Et c’est aussi très technique, pas du tout évident.

Cette année la plus grande difficulté a été la chaleur extrême, imaginez que pendant les 53 premiers kilomètres je n’ai pas trouvé de l’eau jusqu’à la base vie et en général j’ai souffert la soif.

En définitive la TransGranCanaria est une grande aventure, une entreprise avant d’être une course, en effet les concurrents, même des personnes qui arrivent de courses importantes et difficiles, restent souvent stupéfaits par sa difficulté.

Moi je suis le premier à ne pas faire des pronostics, cette année je savais d’être parmi les gagnants possibles mais je ne l’aurais juré qu’au dernier km de la ligne d’arrivée!”

“Dites-moi comment a été la relation avec vos deux grands adversaires, Goshi et Esteban.”

L: “Avec Goshi J’ai passé de très beaux moments ensemble, j’ai fait un bon parcours avec lui, même s’il n’est pas tout à fait exact de dire que nous nous battions.

Par contre Esteban, l’Espagnol, a poussé tout le temps et m’a vraiment conduit à tirer.

J’ai finalement gagné mais quand il est arrivé à la ligne d’arrivée, il m’a dit : Au moins, je ne t’ai pas laissé te reposer!”, et il avait raison!”

Site officiel Transgrancanaria : https://www.transgrancanaria.net/en/

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